« Nous avons récréé une recette traditionnelle qui avait été oubliée. On entendait parler de baba au rhum mais plus personne ne savait, qu’à l’origine, il n’était pas au rhum »
Pourquoi vous avez choisi ce métier et qu’est-ce qui vous a séduit ?
Depuis tout petit, j’ai le goût de la cuisine et de la pâtisserie ainsi que l’envie d’avoir un restaurant. J’ai suivi des études pour atteindre ces objectifs. Lors de ma formation (Bac Technologiqque et BTS Hôtellerie-Restauration), j’ai rencontré mon futur associé, Jonathan SEELEUTHNER : nous avions des projets similaires, lui autour de la gastronomie lorraine, moi autour de l’histoire de la gastronomie. Nous avons décidé de monter un dossier commun au concours Evian Badoit qui nous permettait, en tant qu’étudiants, de présenter un projet de création de restaurant et d’avoir une aide à la création d’entreprise. On a trouvé que le personnage de Stanislas constituait un point de départ idéal : il permettait de répondre à nos deux façons d’appréhender le métier et permettait de proposer un concept clair pour le client.
Comment ces gestes vous-ont-ils été transmis ?
D’abord par notre formation en cuisine, qui nous a apporté les bases (ici pour nos 2 spécialités, les bases de la pâtisserie et de la confiserie !) et puis grâce à nos recherches personnelles. Nous avons étudié les recettes de l’époque pour savoir ce qui se faisait alors et travaillé, retravaillé, encore et encore.
Combien de temps pour acquérir le tour de main ?
On a démarré fin 98, on s’est présentés en l’an 2000 au concours Evian Badoit et on a ouvert en 2002 donc petit à petit, on a mis sur pied quelques recettes qu’on a développées.
Baba au Vin de Tokaji : au démarrage nous avions le safran dans la pâte (comme le veut la recette polonaise originelle) qu’on imbibait avec le Tokay, et on s’est rendu compte au bout de quelques mois qu’il y avait beaucoup de clients qui étaient gênés par le mélange du Safran et du Tokay. On a alors essayé de modifier un peu la recette et on a sorti le safran de la pâte du baba pour le mettre à coté sous la forme d’une glace.
Bergamote Candy : le tour de main est plus au niveau du confisage. On procède au confisage des fruits tous les ans avec différents agrumes (bergamotes, oranges, citron, cédrats) et c’est vraiment une question d’habitude. On fait confire en concentrant de plus en plus notre sirop avec l’ajout de sucre au fur et à mesure. J’ai tendance à penser tous les ans que je suis de moins en moins mauvais à les préparer (rires).